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Janvier 2025

2024 aura vu le jour de l’Herbier d’Agapé que j’imaginais depuis plusieurs mois avant qu’il ne devienne une micro-entreprise au printemps. Une sacrée aventure dans laquelle je mesure la chance que j’ai d’être bien entourée. Un grand merci à Céline et Amélie pour m’avoir donné leur confiance pour me lancer dans les animations permaculture et biodiversité. Sans elles, je ne sais pas quand j’aurais osé franchir le pas… Toute ma gratitude (et mon amour) à Pascal qui écoute patiemment mes réflexions, suit plus ou moins facilement leurs revirements, me pose parfois les bonnes questions, et qui m’a aidée cet été dans la réalisation de mon site internet. Une mention spéciale “chapeau l’artiste” à Mathieu qui a su donner cet automne à mes premiers jets au crayon la grâce et les couleurs qui lui sont propres et qui donnent une identité visuelle dynamique et sensible à mon herbier. Un début d’année avec de multiples perspectives me permet de penser que l’année 2025 va être pleine de richesses et de beaux moments de connexion avec le vivant (humain, animal et végétal). Je vous souhaite la sérénité intérieure et le potentiel du bouton floral, la douceur et l’ouverture relationnelles de la fleur épanouie pour pouvoir contribuer ensemble à prendre soin de notre monde et à en faire perdurer la beauté ! Polygale commune (Polygala vulgaris), Cublize Côté ateliers biodiversité et développement durable de la COR, le programme que nous avons élaboré en équipe m’enthousiame. Alexandre et Julie débuteront en février avec une initiation à l’art de la greffe. J’enchaînerai ensuite avec les thématiques de la mare de biodiversité, de la flore spontanée comestible (une belle session de cueillette et de cuisine de plantes sauvages), du bien-être dans un jardin d’ombres et de la création de son petit jardin médicinal. Julie et moi cloturerons la saison 2024-25 avec le sujet épineux des pathogènes et des possibilités maison de les contrer (notamment grâce aux plantes) ! Quant aux accompagnements des scolaires, ces interventions montrent une variété et un potentiel incroyables. Sur les écoles suivies pour l’instant, pas une seule n’a vécu la même chose, en fonction de son emplacement, de la présence ou non d’une cour végétalisée ou d’un jardin, des envies et attentes des enseignant·e·s, des moyens financiers de chaque école et bien sûr des âges des enfants. Dans l’une d’elle, nous réaménageons le grand espace vert avec la plantation d’un verger, la création d’un pierrier avec plantation de plantes aromatiques et d’un petit potager. Ces petits chantiers sont l’occasion rêvée d’impliquer les familles et de découvrir les trésors du sol avec les enfants. Ils bénificieront ensuite de ces installations sur le long terme pour s’immerger dans l’univers des petites bêtes et du végétal qui seront à leur portée. Nous menons aussi l’enquête sur les vers de terre, qui fascinent à présent les petits naturalistes en herbe au premier abord plutôt distants ! Dans une autre école, c’est un double projet qui est mis en place grâce aux végétaux : 5 bacs plantés pour mettre les 5 sens à l’honneur, 4 autres en guise de roue des saisons où les enfants se repèreront grâce à la floraison des végétaux sélectionnés que nous plantons ensemble. La cour étant petite, nous profitons du bel environnement direct de l’école pour des sorties en immersion dans le paysage bocager et en bord de rivière pour observer, toucher, écouter, humer et goûter ce que la nature nous offre. Je suis à chaque séance épatée par l’ouverture des enfants, leur capacité de connexion au vivant, même si (ou surtout quand) cela leur demande courage et dépassement de soi pour toucher un ver, observer un insecte de très près ou goûter de l’ortie crue. C’est pour les aider à franchir ces barrières que je mesure la puissance de la tradition orale. En effet, les contes ancestraux (ou inventés pour l’occasion) sont un support incomparable pour faire passer des messages, modifier les représentations et révèlent dans ces occasions tout leur potentiel initiatique. Et pour terminer, la nouveauté du moment : je me suis formée ces deux derniers mois à l’animation des deux fresques du climat et de la biodiversité. La première, créée en 2018, est déjà très connue en France dans le milieu associatif et fait son chemin en dehors de nos frontières (notamment en Suisse et en Allemagne) et dans les entreprises ou établissements scolaires. La seconde, créée un an plus tard est pourtant plus confidentielle. Le mois de janvier sera pour moi celui de mes toutes premières animations de ces deux fresques, avec deux dates prévues : une journée complète auprès d’un collège dans lequel les 7 classes de 5èmes vont jouer à la fresque du climat version junior, et un après-midi à domicile autour de celle de la biodiversité avec des adultes. J’ai hâte de proposer ces animations ailleurs, qui me semblent être un bon levier de compréhension des enjeux actuels !

Octobre 2024

Le mois de rentrée est derrière nous et les idées ont germé tels les champignons d’automne ! Le programme a été dessiné autour de plusieurs engagements qui me tiennent à coeur par les sujets traités d’une part et par les relations qui se tissent autour d’autre part. Lait de loup (Lycogala epidendrum), Cublize Parlons d’abord des ateliers biodiversité et développement durable de la Communauté d’agglomération de l’Ouest Rhodanien (COR). Sur la saison précédente, Céline et moi avions abordé avec les participant·e·s les thématiques des vivaces, des haies fruitières et bocagères, de la santé des sols, l’accueil de la biodiversité, le design en permaculture, la place de l’arbre au jardin, la gestion de l’eau, les cultures verticales et en bac. Pour cette nouvelle saison, l’équipe d’animation s’est agrandie et les projets se diversifient, chacun·e trouvant une place juste pour une implication motivante. C’est ainsi que Céline va se concentrer sur l’animation découverte de la nature pour les enfants et leurs (grands-)parents, riche de son semestre au sein de France Nature Environnement. Elle et moi élaborons également des programmes d’accompagnements scolaires pour les quatre premières écoles à avoir répondu à la proposition de la COR pour des ateliers d’école dehors et que nous nous sommes réparties pour un suivi optimal. Il est vraiment super encourageant de voir la volonté et l’engagement de ces équipes pédagogiques à proposer un véritable enseignement en extérieur à leurs élèves pour les reconnecter à quelque chose de bien plus essentiel que des écrans. Julie et Alexandre (de la Ferme du Suchel) et moi allons proposer une série d’ateliers biodiversité / permaculture cette année dont voici en avant-première les thématiques : multiplication végétale, préparation à l’hiver pour la biodiversité, taille et greffe des arbres, mare, flore spontanée comestible, ombre et bien-être au jardin, jardin médicinal, maladies des fruitiers. Eddy (des Cueillettes d’Eddy) proposera encore de belles balades botaniques à la découverte des plantes sauvages et des principes naturels qui régissent notre environnement et nous prévoyons plusieurs co-animations pour faire se croiser nos savoirs et nos compétences complémentaires. De quoi me combler rien que d’y penser ! Les ateliers d’initiation au design en permaculture au Quartier Métisseur. L’équipe du QM souhaiterait pouvoir profiter et faire profiter de leur petit mais beau jardin. Ils m’ont donc sollicitée le printemps dernier pour venir designer leur espace extérieur, en impliquant les personnes curieuses de connaitre le processus et qui, lors des phases de pratique des ateliers, pourront mettre la main à la pâte pour transformer petit à petit le lieu. Ainsi, les participant·e·s repartiront chaque mois avec les connaissances théoriques et un peu de pratique qui leur permettra de designer leur espace. J’ai hâte de partager ces beaux principes et la méthode transmise par PermaLab à un groupe motivé ! Et pour finir, de belles réalisations de mes engagements bénévoles vont se poursuivre ou être initiées cette année. Le 16 novembre, grâce au soutien financier et concret de la LPO, nous creuserons en chantier participatif 3 mares de biodiversité à l’écolieu. De quoi attirer, préserver et ensuite observer encore plus de trésors vivants sur les terrains ! Et dans le cadre du rucher pédagogique municipal, outre l’herbier municipal que nous allons poursuivre, nous allons essayer de restaurer une magnifique zone humide au coeur du terrain pour permettre ensuite aux visiteurs (dont les enfants des écoles cublizardes que nous accueillons sur le site chaque année) de voir non seulement les abeilles, les pollinisateurs sauvages, les plantes du et autour du parcours botanique et du verger et peut-être les hirondelles (qui tardent à investir nos nids), mais aussi tout un petit peuple inféodé à l’eau que nous espérons ainsi attirer et protéger. De beaux chantiers dans une énergie collective entrainante : ça va être génial !