
Ces dernières semaines, j’ai eu la chance de participer à de belles rencontres :
Le 17 octobre, je suis allée construire avec d’autres joyeux volontaires des ouvrages
Le 25, j’ai pu assister aux interventions de trois belles personnes, engagées chacune à leur façon pour défendre le vivant :
Au-delà des discours ou explications sur lesquels je ne compte pas m’attarder ici, ce que je retiens de ces journées ce sont deux symboles du vivant, deux animaux aussi discrets qu’essentiels : la baleine et le castor. Ils possèdent tous deux une faculté incroyable : ils sont des ingénieurs du vivant. Il leur suffit d’être, tout simplement, pour créer la vie autour d’eux.
La baleine se nourrit de plancton qu’elle avale par tonnes. Mais ses déjections sont la matière première qui ensemence les océans et nourrit le plancton et toute la cohorte d’être vivants qui en dépendent (et ils sont nombreux) ! Le combat que mène Sea Sheperd pour s’opposer à leur massacre est donc essentiel pour éviter le basculement définitif d’un écosystème marin extrêmement riche, dont les richesses sont encore insoupçonnées et qui devrait le rester pour ne pas attiser les appétits de certains humains nocifs. Cet écosystème est l’un des plus important de la planète pour stocker le carbone qui joue un si grand rôle dans le dérèglement climatique et la baleine semble être la garante de son existence, accompagnée par d’autres grands symboles qui gèrent son équilibre, tels les requins.
Quant au castor, sa présence sur un cours d’eau va diversifier les milieux sur celui-ci, ralentir l’eau, la faire méandrer et créer ainsi des habitats, des refuges pour toute une faune et une flore aquatique en mal d’espaces. Mais ces ouvrages permettent aussi de stocker l’eau, de lui permettre de réhydrater les terres avant de s’infiltrer jusqu’aux nappes phréatiques. Sa façon d’être au monde régénère des hectares de vallée et joue un rôle prépondérant pour le climat car grâce à lui, les arbres ont la matière pour évapotranspirer et réguler les températures, ce qui est bénéfique pour une zone bien plus vaste que la dite vallée.
Et avec ces constats, une certitude : pas besoin de technologie décarbonante, pas besoin d’inventer les outils pour sauver le monde ! Respecter le vivant, lui redonner la place qu’il mérite et lui foutre la paix sera sans aucun doute notre meilleure porte de sortie d’un désastre annoncé. Car le vivant a tout inventé depuis longtemps et sait régénérer, de façon fluide et durable !